Une remarque mal interprétée, un ton jugé agressif, un mail resté sans réponse… Et soudain, une tension s’installe. Pas de grand conflit ouvert, mais des silences pesants, des soupirs en réunion, des regards évités. Dans certaines équipes, les malentendus sont devenus si fréquents qu’ils contaminent toute l’ambiance de travail.
Mais que se passe-t-il exactement ? Pourquoi ces petits accrocs prennent-ils tant de place ? Et surtout : comment les dépasser avant qu’ils ne creusent un fossé irréversible entre les personnes ?
1. Des tensions souvent invisibles mais bien réelles
Tout commence souvent par un détail : une phrase dite trop vite, un comportement jugé déplacé, une absence de reconnaissance. L’intention n’était peut-être pas mauvaise. Mais la perception, elle, est restée. Et sans espace pour clarifier, le non-dit s’installe.
Ces malentendus ne sont pas toujours exprimés, mais ils se manifestent autrement :
- Irritation dans les échanges,
- Réduction de la communication au strict minimum,
- Repli, perte de confiance, méfiance latente…
Et petit à petit, c’est toute la dynamique collective qui s’en trouve freinée.
2. Ce que révèle un malentendu : pas juste une mauvaise communication
On pense souvent que c’est un simple problème de communication. Mais un malentendu est souvent le symptôme de besoins non exprimés ou de postures figées.
Derrière une tension se cachent parfois :
- Le besoin de reconnaissance,
- Un sentiment d’injustice,
- Une crainte d’exclusion,
- Des attentes non clarifiées sur les rôles ou les responsabilités.
C’est justement parce qu’on ne les exprime pas qu’ils finissent par s’enkyster dans les relations.
3. Recréer un espace de dialogue sécurisé
Quand la communication devient source de crispation, il faut recréer un cadre où les échanges redeviennent possibles.
Cela passe par :
- Reconnaître qu’il y a un problème, même s’il est flou.
- Organiser un temps pour se parler autrement, en dehors du flux opérationnel.
- Mettre en place un cadre neutre, bienveillant, respectueux, où chacun peut s’exprimer sans être jugé ou coupé.
Parfois, un tiers extérieur est nécessaire pour faciliter cette parole. Il ne s’agit pas de chercher un coupable, mais de permettre à chacun de nommer ce qu’il vit, de comprendre l’autre, et de retrouver des repères communs pour avancer.
4. Restaurer la confiance : une priorité pour travailler ensemble
Le plus grand danger des malentendus n’est pas le désaccord. C’est la rupture du lien. Quand les personnes ne se parlent plus vraiment, elles n’osent plus collaborer, partager, demander de l’aide. Et l’efficacité en souffre autant que le bien-être.
Restaurer la confiance, c’est redonner de la place à chacun dans le collectif. C’est permettre une parole plus juste, plus authentique. C’est aussi préparer l’avenir, ensemble, sur des bases plus saines.
5. Et si la médiation était le bon levier ?
Quand les tensions deviennent trop profondes ou trop anciennes, il devient difficile de s’en sortir seul. La médiation offre un cadre neutre, sécurisé et respectueux pour restaurer le dialogue, même quand tout semble bloqué.
Avec l’aide d’un tiers formé, les personnes peuvent :
- Nommer ce qu’elles vivent,
- Être réellement entendues,
- Comprendre ce qui se joue de part et d’autre,
- Co-construire des solutions respectueuses pour chacun.
La médiation n’est pas un espace de confrontation. C’est un espace de responsabilisation mutuelle, pour remettre du lien là où il s’est distendu. Elle permet de redonner une place à chacun, de sortir de la tension chronique, et de reconstruire des bases plus solides pour travailler ensemble.
Et chez vous, y a-t-il des non-dits qui freinent la coopération ?
Vous sentez que la communication est tendue dans votre équipe ? Que certaines personnes n’osent plus parler librement ? Qu’il y a des tensions mal identifiées, mais bien présentes ?
Chez Synergie Actions, nous accompagnons les collectifs pour retrouver un dialogue apaisé, rétablir des liens de travail constructifs, et préparer des décisions ensemble, dans le respect des besoins de chacun.
